Florence Caillon murit ce projet d’adaptation du Lac des Cygnes depuis très longtemps. Quel plus beau défi pour cette chorégraphe, l’une des précurseures dans le domaine du cirque chorégraphié, et par ailleurs compositrice, que de s’attaquer à ce monument du ballet classique, dansé par les plus grands, et à la musique de Tchaïkovski, le génie russe du romantisme. Le pari est plus que réussi, sa réadaptation moderne s’inspire sans paraphraser, elle redonne force et vigueur au mythe que ce soit dans l’inventivité musicale ou dans l’expressivité des corps et des personnages. C’est du cirque, c’est de la danse, c’est un Lac des Cygne unique et singulier qui renouvelle le genre sans jamais renier le plaisir de l’original. C’est la petite forme en duo que nous présenterons ici, au bord du tapis, au plus près des corps, happés par ce tourbillon virevoltant qui nous entraîne dans ce lac de légende.